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3 juillet 2015

1988 : Quand le club de Gamaches s'offre RABBI et...

Publié le 21/02/2014 à 17:12 par infosboxeTags : vie france belle sport boxe monde article
1988 : Quand le club de Gamaches s'offre RABBI et...

1988 : Quand le club de Gamaches s’offre Karim RABBI et Belaïd KHALDI 

Voici un bon quart de siècle, la ville de Gamaches était considérée comme un véritable fief de la boxe .. mondiale. Le président du club s’appelait alors Jacques LALLOT et il y avait un professeur admirable et qui est toujours, heureusement, de ce monde Marceau THOREL.

 

Ce dernier aura été toute sa vie un fidèle serviteur de son sport et nous lui rendrons prochainement hommage. Toujours est-il que les frères ACARIES avaient dans un premier temps organisé un championnat du monde le 23 janvier 1988 à Gamaches et à l’époque, la retransmission télévisée avait été effectuée en direct aux Etats-Unis par la 5, cette chaine qui avait été lancée par BERLUSCONI. Bernard DAMBROSIO qui est originaire du Crotoy se déplaçait souvent à Gamaches et c’est la raison pour laquelle, le champion de France des super-légers, Karim RABBI avait décidé de quitter sa région aux environs de Bordeaux pour se fixer à Gamaches.

 

Karim RABBI avait été reçu, de façon chaleureuse par l’Hôtel du Grand Cerf à Gamaches mais aussi le Pavillon de Joinville à Eu et l’Orée du Bois de Cise. Karim RABBI se fixait donc à Gamaches et il espérait bien que son nouveau club le Boxing Club Gamachois lui permettrait de postuler au titre européen détenu alors par le Suisse Mauro MARTELLI, excellent pugiliste que nous avions vu boxer auparavant à Berck. En cette fin des années 80, la boxe se portait décidément très bien dans ce coin de la Vallée de la Bresle.

 

Mais pour RABBI, il fallait d’abord défendre son titre national des super-légers et surtout se déplacer à Vénissieux dans la banlieue lyonnaise, le fief de son challenger, le très courageux Madjib MADJOUB. C’était le samedi 7 mai 1988. Transcendé par son public, devenu complètement hystérique, MADJOUB trouva les ressources nécessaires pour s’imposer alors même qu’il avait été à quatre reprises au tapis et compté 8. Mais la fin du combat allait voir un véritable retournement de situation puisque MADJOUB, littéralement poussé par ses supporters, dominait à son tour RABBI qui était surpris par cette violente réaction. Le combat d’une rare violence et d‘une grande qualité émotionnelle allait donc à la limite des dix reprises.

 

On imagine avec effroi ce qui serait arrivé si la décision était revenue à RABBI. Le décompte des juges fut extrêmement serré mais à l’arrivée c’était bel et bien MADJOUB qui s’imposait. Dans la salle, autour du ring, volaient les chaises et ustensiles de toutes sortes. Avec mon fidèle photographe Jacky ALMEDA, nous étions présents à Venissieux et nous n’étions guère sereins. Pour sa part, Bernard DAMBROSIO qui en avait pourtant vu de toutes les couleurs dans sa longue carrière avouait « qu’il n’avait jamais vu un public aussi hystérique. C’était pire que pour LA ROCCA-ELBILIA en Italie. » L’organisateur avait même indiqué à DAMBROSIO que « s’ils n’avaient pas donné la décision à MADJOUB, ils auraient été lynchés ».

 

Pire, il faut savoir que l’arbitre M. BACHELET avait vu RABBI vainqueur tandis que les deux juges donnaient match nul, avec préférence à MADJOUB puisqu’il était désormais interdit de rendre une décision de match nul. Dans le journal l’Equipe, le journaliste présent à Vénissieux concluait son article : « Mais comment peut-on donner le verdict à MADJOUB qui a été compté quatre fois ? ». Cette période était vraiment dorée puisque Belaïd KHALDI qui lui aussi avait décidé de se fixer au B C Gamaches, offrait une belle victoire à son nouveau club en allant battre en Angleterre l’espoir Mark REEFER par ko au 4e round.

 

Belaïd venait de Rouen et il se fixait dans un premier temps à Ault. Un poste d’animateur sportif à Mers lui était même proposé. L’objectif du souriant Belaïd KHALDI était de s’emparer du titre de champion de France des super-légers qui à deux reprises lui avait échappé. Il avait même trouvé sur son chemin un certain Karim RABBI. Enfin, ce même week-end de mai 1988, l’arbitre picard, originaire de Boves, André DUCROCQ avait la chance d’être désigné par l’ E B U pour diriger son premier championnat d’Europe des super-légers entre le Suisse Mauro MARTELLI et l’Italien GALICI sur le ring de Cagliari en Sardaigne.

 

Lionel HERBET

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