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Association & Editions Le GANT et la PLUME - Promotion Boxe, Ecriture Culture - Vie Associative - Défense et Justice pour tous
1 septembre 2015

Joe Louis, le punch à l'état pur Boxe professionnelle

 

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Le 23 Février 2010

 http://www.ffboxe.com/news-10209-boxe-professionnelle-joe-louis-le-punch-a-l-etat-pur.html

Pour de nombreux spécialistes, l'Américain Joseph Louis Barrow (68 victoires, dont 54 avant la limite, 3 défaites) est avec Muhammad Ali le plus grand poids lourd de tous les temps. Doté d'un punch fabuleux de la main droite, "Le bombardier Noir" remporte la majeure partie de ses combats avant la limite. Il devient champion du monde de la catégorie-reine le 22 juin 1937, en battant par K.-O. à la huitième reprise son compatriote James Walker Braddock. Louis établit ensuite des records, dont certains sont toujours d'actualité aujourd'hui. Il conserve son titre suprême onze ans et huit mois et le défend 25 fois, avant d'annoncer son retrait après sa seconde victoire contre Jersey Joe Walcott, le 25 juin 1948. Joe Louis sort de sa retraite le 27 septembre 1950, à l'âge de 36 ans, pour se mesurer à l'Américain Ezzard Mack Charles. Il est vaincu aux points, à l'unanimité, en quinze rounds.

 

Né le 13 mai 1914 à LaFayette, Alabama (USA), Joseph Louis Barrow est le septième des huit enfants de Lilly, sa mère, remariée avec Pat Brock, lui-même père de huit bambins. Munro, le vrai père de Louis, Indien cherokee, a été interné dans un asile psychiatrique est Lilly le croit mort. À douze ans, victime du boom de l'industrie automobile qui contraint sa famille à quitter l'Alabama, Louis pose ses valises dans les quartiers noirs de Detroit, à l'époque des combats Tunney vs. Dempsey. Le petit Joe est doux, serviable et toujours aimable. Sur un de ses carnets scolaires, un prof a écrit : « Ce garçon fera sans doute quelque chose de ses mains… ». À 17 ans, il découvre la boxe dans une salle de la cité, au Brewster Recreation Center, où le traîne un copain. Il s'y offre un casier avec les cinquante cents que sa mère lui accorde pour des leçons de violon. Dès son premier combat dans les rangs amateurs, il est envoyé sept fois au tapis. Mais Louis s'améliore rapidement. Entre temps, il a trouvé du travail, pour un dollar la journée, aux ateliers des automobiles Briggs. Cet argent durement gagné nourrit la famille, jusqu'au 13 mai 1934, où il capture le titre de champion des Etats-Unis amateur, catégorie mi-lourds. Ce soir-là, il rencontre un certain Roxborough…

John Roxbourgh, un personnage sec, à la moustache bien taillée et un nez pointu, décide alors de le confier à un ex-poids welter du début du siècle dernier, Jack Blackburn. Jack, la cinquantaine et le visage déformé comme celui d'un vieux trompettiste de jazz, est l'entraîneur du Trafton's Gym, sur Randolph Street. Cette salle du quartier noir de Chicago, au premier étage d'un bâtiment qui tombe en ruine, tient plus de la geôle que d'une salle de boxe. Roxborough, qui est accompagné par Julian Black, propose trente-cinq dollars la semaine pour s'occuper de Joe Louis. Dans un premier temps, Blackburn, n'est pas emballé par le futur phénomène, âgé d'à peine 20 ans. Il le trouve quelconque, trop raide, emprunté et plutôt timide. Le vieil entraîneur ne sait pas encore qu'il vient de découvrir le plus prodigieux poids lourd de son ère, de tout les temps peut-être ? Le puncheur le plus dévastateur de l'histoire… Et que leur complicité restera à jamais la plus prolifique entre un champion et son boxeur. Au fil des jours pourtant, Blackburn sent que Joe est doué et apprend vite. Très vite, plus que les autres pugilistes dont il a eu la charge. Mais il le trouve toujours trop poli, trop gentil, trop naïf sous sa grande carcasse pour devenir un grand champion. Le coach déplore que son poulain, qui accuse 80 kilos, sur la balance ne grossisse pas plus. Comment en faire un vrai poids lourd avec son 1,85 m ? Un soir, il conseille à Louis, en rigolant, de se rendre chaque matin aux abattoirs de la ville et de boire un litre du sang d'un bœuf à peine tué. Le lendemain, Joe repasse au Gym. « J'ai commencé, Mr. Blackburn. Comme vous m'avez dit. Un litre de sang chaud… ».

Moins de deux mois après la conquête de son premier titre, Blackburn estime que Joe Louis est mûr pour débuter chez les pros. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les débuts du "bombardier Noir" sont électriques, puisqu'il enregistre vingt-deux Knock-out en moins de deux ans. John Roxborough et Julian Black, devenus ses manageurs, sont vite dépassés par l'ascension du jeune prodige, malgré le racisme dont sont victimes les boxeurs noirs outre-Atlantique. Une ascension aussi fulgurante que ce direct du droit qui foudroie l'opposition. The Ring, le prestigieux magazine américain, le classe déjà parmi les dix meilleurs lourds du moment. Blackburn dit alors de Louis que sa faculté à boxer à distance est remarquable et que pour lui, il est le meilleur combattant dans le monde. Le coach ajoute que si Joe Louis rate sa cible avec une main, il est toujours en mesure de toucher pour le compte son rival avec l'autre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est le plus grand puncheur de la planète et qu'il se tient toujours hors de portée de ses adversaires. Pourtant, malgré ce concert de louanges, Joe Louis n'a encore jamais boxé à Big Apple. Ce sera pour son combat suivant, le vingt-troisième, au Yankee Stadium, le 25 juin 1935, contre l'Italien Primo Carnera, le géant, l'ancien champion du monde. Dans cette tâche, les deux hommes de confiance de l'Américain sont aidés par Mike Jacob, un promoteur new-yorkais fils d'émigrés juifs, la cinquantaine grisonnante. Ce dernier a accompli un véritable exploit car aucun lourd de couleur n'en a disputé un de cette importance depuis Jack Johnson, le premier champion du monde noir de la division-reine. Devant soixante mille personnes, Joe Louis, annihile la force physique de Carnera, qui le dépasse d'une tête et de près de trente kilos. Le combat est d'une violence inouïe. Quand Joe évite un crochet droit assassin à la quatrième reprise, le Transalpin effectue un demi-tour sur lui-même et se retrouve dans les cordes. En rage, il vocifère à travers son protège dents : « Tu vas me le payer ». Pourtant, à mesure que le temps passe, la supériorité manifeste de Louis s'affirme. Sur une droite à la tempe, Carnera subi un premier knock-down dans la sixième reprise. Il se relève à quatre. Joe ne le lâche plus. Les directs et les crochets droits trouvent leur cible. Primo a les arcades et les pommettes gonflées, le nez et la bouche en sang. Il retombe à genoux encore, sur une droite, et se relève à l'aide des cordes. Arthur Donovan, l'arbitre, met fin à la punition.

Cinquante mille aficionados attendent "Le bombardier Noir" le 7 août 1935 au Comiskey Park de Chicago, dans l'Illinois, où il se mesure à King Levinsky… Le pauvre se retrouve trois fois à terre en deux petites minutes et à la quatrième droite de Louis, il s'assoit sur la corde du milieu, incapable de se relever. Le troisième homme du ring commence à le compter. À huit, Levinsky, pétrifié de peur, panique : « Ne le laissez plus frapper, ne le laisser pas me frapper encore une fois… ». Douze jours avant le choc Louis vs. Carnera, l'Américain Maximillian Adelbert Baer a perdu le titre mondial à la surprise générale face à James Walker Braddock. Jacobs saute sur l'occasion pour conclure Louis vs. Baer, le 24 septembre suivant. Le choc d'hommes forts, organisé au Yankee Stadium de New York, attire 88.000 fans. Jamais plus forte assistance n'a été enregistré pour un combat sans enjeu. Pour la première fois depuis Tunney vs. Dempsey, la recette dépasse le million de dollars. À 20 heures le soir du combat, Louis débarque en costume sombre et en chemise blanche. Une heure plus tôt, il a épousé Marva Trotter, une élégante secrétaire du Chicago Tribune. Une noire. Joe Louis ne sera pas Jack Johnson. Au cours du quatrième round, Louis allonge son bras gauche, dix fois, vingt fois. Et enfin libère sa droite, d'un large swing que Baer prend à la pointe du menton. Le Californien chute au tapis. À trois, il est à genoux. À six, il fait un effort surhumain pour se remettre sur ses deux jambes. Il n'a pas la force de continuer. Joseph Louis Barrow est désormais, au-delà du public où de son image, celle d'un héros noir dans une Amérique commandée exclusivement par des blancs, à son zénith. Journalistes, promoteurs et membres de la Commission de New York sont d'accord sur un point : il est le candidat le plus sérieux au titre de champion du monde des poids lourds.

Avant de pouvoir défier le roi Braddock, Louis affronte l'Allemand Max Schmeling le 20 septembre 1936, toujours au Yankee Stadium. Entre les deux pays, les rapports sont très tendus. Quelques semaines avant le choc, Hitler invite Schmeling à sa table. Il s'émeut que le champion du peuple allemand puisse « risquer la réputation de la nation devant un nègre… ». Pourtant, outre-Atlantique, l'image de Max est intacte. Elle est celle d'un boxeur brillant, intelligent et même courageux de se mesurer à Louis qui a écourté vingt-quatre de vingt-huit premiers combats. Le jour du rendez-vous pugilistique, le temps est à l'orage… Jacob fait grise mine. Le théâtre est rempli à moitié… à peine 40.000 personnes, pas plus. Il en espérait le double. Mrs Lilly Barrow Broock est là, pour la première fois, au bord du ring… Pour la première fois aussi, au centre du ring, quand l'arbitre Arthur Donovan donne ses consignes aux deux rivaux, Joe Louis baisse les yeux. Au quatrième round, Schmeling surprend Louis avec une bonne droite, un crochet du gauche, un autre, puis un swing du droit. Joe est knock-down pour la première fois chez les pros. Pendant le compte, Lilly, en pleurs, quitte le stade. À l'entrée de la douzième reprise, Louis reçoit un deuxième avertissement pour coups bas. Le pugiliste d'outre-Rhin accélère. Il décroche une série au corps et là, Joe Louis baisse sa garde. Un crochet droit part aussi sec. Il a vu ce coup partir et il l'a senti s'écraser sur sa mâchoire. Ses jambes se dérobent. Il est K.-O. et s'incline pour la première fois. Schmeling est fêté en grande pompe à son retour à Berlin. Il a droit à un petit tour à bord du zeppelin Hindenburg. Quant à Joe Louis et Mike Jacobs, ils doivent tout reconstruire. Vaincu, une partie de l'opinion a tourné casaque, soulignant la médiocrité de ses précédents adversaires. Deux mois après son revers, Louis rebondit en mettant K.-O. à la troisième reprise le revenant Jack Sharkey. Puis, il enregistre six victoires consécutives, dont cinq avant la limite. Dans ce laps de temps, l'homme de Détroit apprend une très bonne nouvelle. James Braddock, le champion en titre, qui a pour challenger l'Allemand Schmeling, demande un report de sa défense contre Max, car il souffre d'arthrose aux deux mains. Pendant que Goering s'évertue à organiser un Braddock vs. Schmeling à Berlin, Jacobs le rusé, qui sait que Joe Gould, le manager du monarque est juif, comme lui, tente lui de mettre sur pied un Braddock vs. Louis. Le combat aura lieu au Comiskey Park de Chicago, le 22 juin 1937. Joe Louis fête son vingt-troisième anniversaire dans son camp d'entraînement de Kenosha, Wisconsin, le 13 mai 1937, quarante jours avant son championnat du monde. Le premier d'une impressionnante série de vingt-sept. Le jour du choc, la population noire de Chicago est en liesse. Sur 45.000 personnes présentes dans l'enceinte, il y en a bien 20.000 de couleurs. Du jamais vu pour un combat de boxe. 20.000 noirs qui n'ont qu'a attendre trente minutes pour voir leur idole titrée… James "Jim" Braddock, 32 ans, sort ce jour-là de deux ans d'absence et n'est pas le favori. Il tente le tout pour le tout dès l'entame du combat et décroche une droite puissante à la tempe de Joe Louis… qui s'écroule et se relève aussitôt. Son seul coup d'éclat. Louis, qui a laissé passer l'orage, s'installe au centre du ring et martèle le visage de son adversaire avec son jab. Il s'en sert comme d'un piston. À partir de la septième reprise, le champion est salement marqué, le corps rougi, l'arcade gauche ouverte, la lèvre inférieure gonflée. Le public noir est en délire. Sous les yeux de Jack Dempsey et de Genne Tunney, assis au bord du ring, Joe Louis s'empare du titre suprême dans le huitième round, lorsque sa droite transperce la garde de Braddock pour lui percuter le crâne. Le champion en titre s'affale de tout son long sur le tapis, face contre terre. Thomas, le troisième homme présent sur le ring, s'accroupit devant lui et égrène les secondes… À dix, Braddock n'a pas esquissé le moindre geste. Joe Louis lève discrètement le bras droit et retourne embrasser Jack Blackburn. Il est champion du monde des poids lourds, vingt-neuf ans après Jack Johnson, sacré en 1908. Le nouveau phénomène des rings a tout pour durer. Il possède un jab terrible et une puissance fabuleuse dans ses deux mains. Son crochet gauche est dévastateur et fait l'effet d'une décharge électrique. Pourtant, Joe Louis ne se considère pas comme le champion du monde, tellement un homme l'obsède : Max Schmeling. L'Allemand obsède aussi l'Amérique. La revanche a lieu le 22 juin 1938, au Yankee Stadium, un an jour pour jour après le combat contre Braddock, deux ans après leur premier affrontement. Depuis, le climat a évolué. Hitler a annexé l'Autriche et persécute les Juifs. Champion sympathique, Schmeling est devenu le méchant. Quant Louis, l'après-midi du combat, part se détendre, le long de Harlem River, il confie à un ami : « j'ai peur… Oui. J'ai peur de tuer Schmeling… » L'Allemand fait le chemin du vestiaire au ring une immense serviette posée sur la tête, pour se protéger des peaux de bananes et des paquets de cigarettes vides qu'on lui lance. Face à 70.000 Américains, il ne recule pas devant le salut nazi pendant les hymnes. Ultime défi. Louis a décidé d'en terminer au plus vite. Plus rapidement que les trois rounds qu'il a indiqués à son coach. Il se rue sur son rival dès le gong, allonge quatre fois sa gauche et trouve l'ouverture. Sa droite, bien sûr, rencontre la mâchoire de Schmeling, juste sous l'oreille. Le boxeur allemand est projeté contre les cordes. Il est compté une première fois. Il revient vers Joe, pour reprendre une autre droite qui l'envoie au tapis cette fois. Il est compté trois. Louis varie ses coups, descend à l'estomac, puis au foie. Sshmeling est à genoux, compté pour la troisième fois. Le chrono a égrené une minute et demie à peine. Schmeling, dans une attitude désespérée, se jette en avant. Louis esquive l'attaque et esquisse une feinte à droite, crochet gauche, crochet droit. L'allemand est à genoux, une fois de plus. La dernière. Outre-Rhin, la retransmission radio est interrompue au profit d'un interlude musical… La propagande nazie ne peut tolérer pareil verdict. En deux minutes, Joe Louis a fait chavirer le Yankee Stadium pour l'éternité. « Il est le plus grand de tous les temps écrit le Washington Times. Aucun champion avant lui, pas même Dempsey, ne pouvait délivrer des coups aussi vite, avec une telle puissance. » À 34 ans, Louis est maintenant le roi du monde.

Joe Luis défend ensuite avec succès dix-sept fois sa couronne mondiale des lourds, avant de s'engager dans l'armée. Les Etats-Unis sont entrés en guerre contre les Japonais, qui ont attaqué les USA à Pearl Harbor. Le champion n'ira pas au front. Lorsque le sergent Barrow est envoyé en Europe ou dans le Pacifique, c'est pour enfiler les gants et, à travers des exhibitions, regonfler le moral des troupes en compagnie d'un autre grand du noble art, de détroit lui-aussi, Ray Sugar Robinson. En trois ans, il en livre une centaine. Marva lui a donné une fille qu'il prénommée Jacqueline, en souvenir de Jack Blackburn, qu'il aimait comme un père, dont le cœur a lâché en 1942. Il est endetté. Il doit autant, 120 000 dollars, aux impôts, qu'à Jacobs et Roxborough, qui purge deux ans de prison pour fraude. Il divorce aussi de Marva et doit lui céder 25 000 dollars, qu'il est incapable de payer. Au sortir du conflit mondial, qui lui a pris quatre années de sa carrière, quatre années de sa vie, Joe Louis a près de 32 ans. Il se lance alors dans une tournée où il défend victorieusement son titre de champion du monde contre Bily Conn et Tami Mauriello. Mais Joe Louis est fatigué, las de ne jamais voir ses problèmes d'argent se résoudre. Il reste un an sans boxer avant d'accepter Jersey Joe Walcott, un autre poids lourd noir qui avait été son sparring dix ans plus tôt, quand il préparait la revanche face à Schmeling.

Sur le ring de célèbre Madison Square Garden de Big Apple, le 5 décembre 1947, Walcott crée une surprise énorme : il envoie Louis au tapis à deux reprises et semble avoir arraché la décision. Le verdict tourne pourtant à l'avantage de Joe. Quant ils se retrouvent, six mois plus tard, le 25 juin 1948, Joe Louis attire pour la onzième fois de sa carrière, la neuvième au yankee Stadium, plus de 40 000 spectateurs. La revanche est décevante. À la dixième reprise, l'arbitre Franck fullam donne un avertissement aux deux combattants… pour manque de combativité. Louis se contente d'accélérer dans le onzième round pour mettre Jersey Joe Walcott hors de combat. Au micro de la chaîne américaine NBC, dix minutes plus tard, Joe Louis annonce la nouvelle que personne n'attend : « C'est fini. Vous ne me verrez plus sur un ring ! » Il attend neuf mois pour confirmer la nouvelle par écrit, mais en fait, miné par ses problèmes d'argent, il négocie en secret avec James Morris, patron de l'IBC, pour un dernier combat. En septembre 1950, le 27, à 36 ans, Louis défie son compatriote Ezzard Charles, 29 ans, qui s'est emparé du titre NBA des lourds en battant Walcott. Malgré six semaines de préparation, il s'incline logiquement aux points, en quinze rounds. Louis s'entête et dispute encore huit combats, mais un seul peut lui assurer des gains intéressants, contre un certain Rocco Francis Marchegiano, alias Rocky Marciano, le poids lourd blanc qui monte dans la hiérarchie. Le 26 octobre 1951, au terme d'un combat plein d'émotions, Marciano le met K.-O. à la huitième reprise. La boxe n'est plus la solution pour Joe Louis. Toujours poursuivi par les Trésoriers de l'État, à qui il doit plus d'un million de dollars en 1956, Louis débute une carrière de catcheur professionnel. Rocky Lee, une brute épaisse de 145 kilos, le piétine, lui brise deux côtes et endommage son muscle cardiaque. Joe se réfugie dans le golf, une activité moins dangereuse. Après une hospitalisation à Denver, il obtient un moment de répit dans une villa que le Caesar Palace, le plus grand casino de Las Vegas (Nevada) à l'époque, met à sa disposition en contrepartie d'un emploi de relations publiques. Il reçoit le soutien d'un autre géant de la boxe, Muhammad Ali, qui lui confie : « Joe, vous avez toujours été mon idole. » mais il ne trouve la paix que le 12 avril 1980, quand une crise cardiaque le terrasse pour le compte, au bord de la piscine de sa villa. Joseph Louis Barrow avait 66 ans.

 

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